CRS

dessins

Isabelle Bonté-Hessed2 s’est spécialisée, depuis de nombreuses années, dans l’utilisation de la paraffine, par le biais d’installations, de sculptures et de peintures. Cela confère à ces œuvres une texture qu’on ne trouve nulle part ailleurs et, notamment, donner une dimension fantomatique. Ainsi, la série « CRS » représente des policiers chargeant lors de manifestations, dont les silhouettes noires se dessinent en contraste avec les nuages de gaz, comme si elles naissaient d’eux, ombres anonymes et menaçantes du gouvernement qui affrontent les manifestants. Rappelons que l’étymologie de la paraffine signifie « qui a peu d’affinité » (elle n’est pas un liant), c’est-à-dire qu’elle porte en son corps l’idée même d’antagonisme : nul doute alors qu’elle était la plus indiquée pour peindre ces portraits de Karl Marx et d’Emmanuel Macron en un percutant diptyque. Opposés l’un à l’autre, leurs visages semblent jaillir de cette identique nuée que celle enveloppant les CRS, brouillard qui d’un même coup de pinceau trace des contours et en brouille les détails, tel notre incertitude, nos angoisses face aux actualités –ou tel une présence spectrale, qui « hante l’Europe »[…]. »
(extrait du Dossier de Presse de l’Exposition à la Galerie Hors-Champs, Texte Hannibal Volkoff)

Isabelle Bonté-Hessed2 s’est spécialisée, depuis de nombreuses années, dans l’utilisation de la paraffine, par le biais d’installations, de sculptures et de peintures. Cela confère à ces œuvres une texture qu’on ne trouve nulle part ailleurs et, notamment, donner une dimension fantomatique. Ainsi, la série « CRS » représente des policiers chargeant lors de manifestations, dont les silhouettes noires se dessinent en contraste avec les nuages de gaz, comme si elles naissaient d’eux, ombres anonymes et menaçantes du gouvernement qui affrontent les manifestants. Rappelons que l’étymologie de la paraffine signifie « qui a peu d’affinité » (elle n’est pas un liant), c’est-à-dire qu’elle porte en son corps l’idée même d’antagonisme : nul doute alors qu’elle était la plus indiquée pour peindre ces portraits de Karl Marx et d’Emmanuel Macron en un percutant diptyque. Opposés l’un à l’autre, leurs visages semblent jaillir de cette identique nuée que celle enveloppant les CRS, brouillard qui d’un même coup de pinceau trace des contours et en brouille les détails, tel notre incertitude, nos angoisses face aux actualités –ou tel une présence spectrale, qui « hante l’Europe »[…]. »
(extrait du Dossier de Presse de l’Exposition à la Galerie Hors-Champs, Texte Hannibal Volkoff)

Portraits à la paraffine de Marx et Macron