Je décide d’honorer chaque journée par une fleur.

Cette nouvelle création est en cours de réalisation. Chaque jour, depuis le 16 Octobre 2015, je cueille une fleur dans des circonstances expliquées par un texte, et je la recouvre de paraffine. Chaque jour, ces fleurs s’en trouvent effacées et conservées, rituellement. Un double jeu paradoxal ; celui de la vie. Ainsi, le tableau de la fleur effacée, est comme une porte vers un autre monde. Je ne sais pas le point d’arrêt de cette création, mais j’ai décidé d’en faire mon quotidien pendant au moins une année, 365 jours… Je vous invite à découvrir les créations jour après jour sur Facebook. Voici un texte écrit par Annick Bureaud, critique d’art, commissaire d’expositions et organisatrice de manifestations, chercheure et enseignante indépendante dans le champ de l’art et des technosciences. « […] Ces fleurs de ville, Isabelle Bonté-Hessed2 va en cueillir une chaque jour pendant une année entière pour les conserver dans de la paraffine. L’objet de cet inventaire, que l’on pourrait voir comme un cruel déracinement, consiste au contraire à leur apporter une voix, un discours. A travers les textes qui les accompagnent, les fleurs nous parlent de ce qui naît dans les marges, survit malgré tout, tel un « autre monde » oublié. Intitulée « Je décide d’honorer chaque journée par une fleur », la série aurait pu s’appeler « Je décide d’honorer chaque fleur par une journée », par ces jours d’hommages et de résurgences, ces jours qui n’ont de sens que par ce qui, en eux, est résistance à l’aseptisation. Nous comprenons que c’est par le surgissement clandestin de l’insignifiant, de ce qui est effacé, enterré, qu’Isabelle Bonté-Hessed2 aborde l’Histoire. Le rituel de conservation de ces vies est un geste d’observation de ce qui pousse du passé, s’incarnant, malgré leur discrétion, en une foisonnante diversité de formes (et de résistances). Une fleur poussant sous les pavés est une jolie anecdote ; 365 fleurs, c’est une armée –puisque la mémoire est une guerre. Ce lien conflictuel de l’effacement et de la préservation est très justement exprimé par le choix de la paraffine, dont la matière conserve autant qu’elle camoufle. Isabelle Bonté-Hessed2 s’est spécialisée, depuis de nombreuses années, dans l’utilisation de ce produit, par le biais de ses installations, sculptures et peintures, ce qui leur confère une texture qu’on ne trouve nulle part ailleurs. » Extrait du Dossier de Presse de l’Exposition à la Galerie Hors-Champs, Texte Hannibal Volkoff.
Cette nouvelle création est en cours de réalisation. Chaque jour, depuis le 16 Octobre 2015, je cueille une fleur dans des circonstances expliquées par un texte, et je la recouvre de paraffine. Chaque jour, ces fleurs s’en trouvent effacées et conservées, rituellement. Un double jeu paradoxal ; celui de la vie. Ainsi, le tableau de la fleur effacée, est comme une porte vers un autre monde. Je ne sais pas le point d’arrêt de cette création, mais j’ai décidé d’en faire mon quotidien pendant au moins une année, 365 jours… Je vous invite à découvrir les créations jour après jour sur Facebook. Voici un texte écrit par Annick Bureaud, critique d’art, commissaire d’expositions et organisatrice de manifestations, chercheure et enseignante indépendante dans le champ de l’art et des technosciences. « […] Ces fleurs de ville, Isabelle Bonté-Hessed2 va en cueillir une chaque jour pendant une année entière pour les conserver dans de la paraffine. L’objet de cet inventaire, que l’on pourrait voir comme un cruel déracinement, consiste au contraire à leur apporter une voix, un discours. A travers les textes qui les accompagnent, les fleurs nous parlent de ce qui naît dans les marges, survit malgré tout, tel un « autre monde » oublié. Intitulée « Je décide d’honorer chaque journée par une fleur », la série aurait pu s’appeler « Je décide d’honorer chaque fleur par une journée », par ces jours d’hommages et de résurgences, ces jours qui n’ont de sens que par ce qui, en eux, est résistance à l’aseptisation. Nous comprenons que c’est par le surgissement clandestin de l’insignifiant, de ce qui est effacé, enterré, qu’Isabelle Bonté-Hessed2 aborde l’Histoire. Le rituel de conservation de ces vies est un geste d’observation de ce qui pousse du passé, s’incarnant, malgré leur discrétion, en une foisonnante diversité de formes (et de résistances). Une fleur poussant sous les pavés est une jolie anecdote ; 365 fleurs, c’est une armée –puisque la mémoire est une guerre. Ce lien conflictuel de l’effacement et de la préservation est très justement exprimé par le choix de la paraffine, dont la matière conserve autant qu’elle camoufle. Isabelle Bonté-Hessed2 s’est spécialisée, depuis de nombreuses années, dans l’utilisation de ce produit, par le biais de ses installations, sculptures et peintures, ce qui leur confère une texture qu’on ne trouve nulle part ailleurs. » Extrait du Dossier de Presse de l’Exposition à la Galerie Hors-Champs, Texte Hannibal Volkoff.